Dur d'être UMP à Asnières

Ralbol | Jeudi 04 janvier 2007

Je me suis fait arrêté en voiture par la police lors d'un contrôle routier de routine. J'avais la fenêtre ouverte et j'ai entendu un policier dire à sa collègue : ceux-là, on se les fait. J'ai regardé ma passagère (kabyle) : ça va être du délit de faciès... Je réfléchis très vite : est-ce que j'ai grillé un feu, une priorité, un stop ? Non. Le policier me demande mes papiers. Permis de conduire, assurance, carte grise, contrôle technique, carte d'identité. Le policier me dit que mon permis est écorné, et que c'est très grave. OK, je vais le faire refaire. Le policier fait trois fois le tour de la voiture. Il me dit que ma plaque d'immatriculation est en infraction, une lettre est relevée de trois millimètres. Ça va me coûter très cher ce genre de plaisanterie. Je suis désolé, je vais la faire refaire. Il cherche, cherche encore. Il me cherche. Sa collègue, sympa, lui dit de nous laisser partir. Arrivé chez moi, j'en parle à mon voisin qui fait une drôle de tête : ton policier, il n'a pas vu que ta plaque est 76 à l'avant et 92 à l'arrière ? Je deviens blême. C'est quoi cette blague ? Pourtant c'est vrai. Ça fait six mois que je roule avec une fausse plaque à l'avant sans le savoir (une erreur de mon garagiste). Mon voisin n'avait pas osé me le faire remarquer auparavant : il croyait que je jouais avec les radars de Sarkozy. Je rembobine la scène. Qu'est-ce que j'aurais fait, si j'avais su que j'étais en grave infraction en sachant la haine et la violence de Sarkozy ? Condamné avant d'avoir pu me justifier, qu'aurais-je fait ? J'aurais foncé ? J'aurais fait demi tour pour me faire tirer comme un lapin ? Je me serais arrêté pour me faire bousiller ma vie ? Pour moi, l'insécurité, c'est Sarkozy. Mes condoléances à la famille du Gendarme.